10 octobre 2017

Chers employés, voici le RVER!

Vous arrivez au travail un lundi matin et vous recevez un avis de votre employeur. Vous y apprenez qu’un régime volontaire d’épargne-retraite (RVER) sera mis en place sous peu dans l’entreprise et que vous faites partie des employés visés pour y cotiser.

Il s’agit là d’une bonne nouvelle! Qu’est-ce que cela change pour vous? Voyons à quoi rime son arrivée dans votre milieu de travail.

Un régime d’épargne-retraite au travail : pourquoi?

Un bon nombre d’entreprises offrent un régime d’épargne-retraite collectif à leurs employés, le fameux « fonds de pension ». Il en existe plusieurs types : régime à cotisation déterminée, régime à prestations déterminées, régime de retraite simplifié et j’en passe!

Tous ces régimes permettent de mettre de l’argent de côté en vue de la retraite à l’aide d’un prélèvement à même le salaire. Il s’agit là d’un moyen d’épargner qui rapporte en tous points : une cotisation déductible d’impôt (avantage à court terme) et des sommes mises de côté de manière régulière pour l’avenir (avantage à long terme). Et, avouons-le, il est bien plus facile d’épargner avant même que l’argent ne se trouve entre nos mains.

Encore aujourd’hui, ce ne sont pas tous les travailleurs qui ont la possibilité d’épargner à même leur salaire à l’aide d’un régime offert chez l’employeur. Selon le nombre d’employés visés par la Loi sur les régimes volontaires d’épargne-retraite qui sont à leur emploi, les entreprises qui n’offrent pas de régime doivent ou pourraient devoir implanter un RVER ou un autre régime d’épargne-retraite collectif qui répond à certaines conditions. Au 31 décembre 2016, les entreprises de 20 employés visés et plus ont dû se conformer à la Loi. C’est au tour des entreprises de 10 employés visés ou plus d’avoir à mettre en place un régime d’ici le 31 décembre 2017.

Pour les employeurs, la mise en place d’un RVER représente une option simple pour se conformer à la Loi. Et c’est une chance d’épargne efficace et avantageuse qui s’offre à vous!

Le RVER, une occasion d’épargne-retraite à saisir!

En plus du Régime de rentes du Québec et de la pension de la Sécurité de la vieillesse du Canada, l’épargne est indispensable pour profiter d’un niveau de vie confortable à la retraite. Tout le monde est d’accord avec cela. Il faut ainsi prendre le temps de bien la planifier, en misant sur des moyens d’épargne adaptés à sa situation personnelle, qui rapportent tout en permettant de jouir du temps présent. Ces moyens existent et, plus vite ils seront pris, plus grande sera la somme amassée, grâce aux intérêts qui s’accumuleront avec les années.

Le RVER fait désormais partie des outils d’épargne possibles. Si on vous l’offre, profitez de cette occasion pour évaluer votre situation personnelle et utilisez-le à votre avantage pour vous préparer une meilleure retraite.

Comme son nom l’indique, le RVER est un régime volontaire d’épargne-retraite. Si vous faites partie des employés visés, sous certaines conditions, vous pourrez choisir votre mode de déduction (fixe ou à pourcentage), décider d’augmenter ou de réduire votre taux de cotisation, interrompre ou suspendre votre participation au régime. À la réception d’un avis de participation au RVER envoyé par l’administrateur, si vous ne signifiez pas vos intentions, votre employeur vous y inscrira automatiquement et vos cotisations, établies selon un taux par défaut, seront directement prélevées sur votre paie. Jusqu’au 31 décembre 2017, le taux de cotisation par défaut est de 2 %. Il augmentera à 3 % en 2018.

Encore une fois sur une base volontaire, votre employeur peut lui aussi contribuer au RVER. S’il le fait, c’est une bonne nouvelle! Il s’agit d’une façon concrète d’améliorer les conditions de travail de ses employés; vous avez d’autant plus avantage à y participer. S’il ne le fait pas, qu’à cela ne tienne! Vos économies investies dans le régime peuvent avoir un grand effet sur votre qualité de vie une fois que vous serez à la retraite. Pour en avoir une idée, faites des simulations à l’aide du calculateur RVER.

Pour en savoir plus, le site Web de Retraite Québec constitue une source d’information incontournable sur le RVER. Allez y jeter un coup d’œil au www.rver.gouv.qc.ca.

21 septembre 2017

RVER : un jeune régime d’épargne-retraite collectif qui grandit

Voilà maintenant 3 ans que la Loi sur les régimes volontaires d’épargne-retraite est entrée en vigueur. Nombreuses sont les personnes concernées par les régimes volontaires d’épargne-retraite (RVER), puisque ceux-ci visent l’ensemble des travailleurs qui n’ont accès à aucun régime d’épargne-retraite collectif au travail.

Bien que les entreprises aient la possibilité de mettre en place un RVER depuis juillet 2014, certaines ont l’obligation de se conformer à la Loi depuis moins d’un an. La bonne nouvelle, c’est que plusieurs entreprises ont déjà implanté un RVER, et que ce nombre augmentera encore considérablement étant donné qu'une prochaine date limite à respecter par les employeurs approche à grands pas. Faisons un retour sur ce sujet d’intérêt général.

RVER : une loi

La Loi vise principalement les travailleurs salariés âgés de 18 ans ou plus, ayant au moins un an de service et qui n’ont accès à aucun régime d’épargne-retraite collectif au travail. En fonction du nombre d’employés visés, les entreprises qui n’offrent pas de régime doivent ou pourraient devoir implanter un RVER ou un autre régime d’épargne-retraite collectif qui répond à certaines conditions.

Au 31 décembre 2016, les entreprises de 20 employés visés et plus ont dû se conformer à la Loi. C’est au tour des entreprises de 10 employés visés ou plus d’avoir à mettre en place un régime d’ici le 31 décembre 2017. Au final, des milliers d’entreprises offriront un régime à leurs employés.  Il y a de quoi se réjouir : les travailleurs seront plus nombreux à avoir la possibilité de cotiser à un régime d’épargne-retraite collectif, et ce, à même leur salaire. Il s’agit là d’un moyen des plus avantageux d’épargner en vue de la retraite.

RVER : un régime d’épargne-retraite collectif

Depuis la création du RVER, le nombre d’employeurs et de participants qui le choisissent comme régime d’épargne-retraite collectif n’a jamais cessé d’augmenter. Au 30 juin 2017, 7 453 entreprises avaient implanté un RVER, et 65 301 travailleurs y participaient pour un actif total de 35 818 865 $. Ces chiffres démontrent déjà que le RVER constitue une option bien pertinente. Évidemment, cette croissance se poursuivra au cours des prochains mois, puisque la date limite à respecter par les employeurs en ce qui concerne l'implantation d'un régime d'épargne-retraite collectif se rapproche.

Par ailleurs, ces données illustrent seulement une partie des effets positifs de la Loi. Comme je le disais plus tôt, l’employeur peut se conformer à celle-ci en implantant un régime d’épargne-retraite collectif autre que le RVER. Ainsi, le nombre d’entreprises ayant choisi le RVER ne représente pas l’ensemble des employeurs qui se sont conformés à la Loi en offrant désormais un régime d’épargne-retraite collectif à leurs employés.




RVER : un régime particulier

Le RVER est un régime simple et peu coûteux pour les employeurs; il est également flexible, à faible coût de gestion et avantageux pour les travailleurs. De plus, comme son nom l’indique, le RVER est un régime volontaire d’épargne-retraite.

Si vous êtes un employeur visé, la cotisation au RVER ne fait pas partie de vos obligations. Si vous décidez toutefois d’y cotiser, en plus d’améliorer l’image de votre entreprise, vous en retirerez des avantages comparables à ceux du REER collectif. De plus, vos cotisations n’entraîneront pas de taxes sur la masse salariale, ce qui constitue un avantage supplémentaire. Enfin, la mise en place du RVER se résume à quelques étapes, et sa gestion est assurée par un administrateur autorisé.

Si vous êtes un travailleur, selon votre situation personnelle, vous pouvez établir votre propre taux de cotisation, décider d’interrompre votre cotisation à un certain moment ou renoncer à participer au RVER. Une option de placement par défaut ou d’autres options vous sont offertes afin que vous puissiez facilement en choisir une adaptée à votre situation. Vous profitez d’une économie d’impôt immédiate, comme lorsque vous cotisez à un REER collectif.

Trois années après sa mise en place, le RVER est encore tout jeune; sa progression se poursuit et les futurs retraités y gagneront à coup sûr!

Le site Web de Retraite Québec constitue une source d’information incontournable sur le RVER. Allez y jeter un coup d’œil au www.rver.gouv.qc.ca.

17 mai 2017

Stratégies fiscales pour les couples à la retraite!

Vous aviez jusqu’au 1er mai dernier pour transmettre votre déclaration de revenus pour l’année 2016. Rien de très palpitant me dites-vous; vous avez bien raison! Toutefois, j’ai pensé qu’il serait intéressant de vous parler de stratégies pour réduire les impôts une fois à la retraite. Peut-être bien que ces quelques connaissances pourraient vous servir dans le futur, surtout si vous êtes près de la retraite ou nouvellement retraité comme mes deux amis, Hélène et Jean.

Pour choisir la bonne stratégie fiscale lorsque vous êtes en couple, vous devez d’abord connaître l’ABC du système d’imposition (fédéral et provincial). Pour bien le comprendre, je vous invite à consulter la capsule de Flash Retraite, dont Retraite Québec est l’une des partenaires : Utilisation de la fiscalité au profit du couple!

Entre autres, on y apprend que le système est en « paliers », c’est-à-dire que le taux d’imposition varie en fonction du revenu et que les premiers revenus gagnés ne sont pas imposables. En fait, ce sont les premiers 11 635 $ qui ne sont pas soumis à l’impôt. Par exemple, pour un revenu de 12 000 $, l’impôt sera calculé uniquement sur l’excédent, soit 365 $.

Lorsqu’on vit en couple, on peut effectivement utiliser la fiscalité pour réduire l’impôt à payer. L’idée derrière ce principe est d’équilibrer les revenus des deux conjoints pour profiter d’un taux d’imposition moins élevé au bout de la ligne, surtout dans les cas où il y a une grande différence entre les revenus de chacun d’eux. Dites-vous que deux revenus de 25 000 $ sont moins imposés qu’un revenu de 50 000 $.

Une des stratégies les plus courantes est de cotiser au REER du conjoint ayant le revenu le moins élevé. Il s’agirait d’ailleurs de LA stratégie la plus populaire pour réduire les impôts à la retraite.

Vous êtes bénéficiaire d’une rente de retraite du Régime de rentes du Québec? Vous pouvez aussi profiter de la division de votre rente de retraite entre vous et votre conjoint pour diminuer l’impôt que vous avez à payer.

Même si quelques conditions s’appliquent, la bonne nouvelle, c’est qu’il n’est pas nécessaire que vous ayez cotisé tous les deux au Régime, pourvu que chacun de vous deux soit âgé de 60 ans ou plus. Les conjoints de fait peuvent aussi profiter de la rente. Il suffit d’en faire la demande auprès de Retraite Québec.

D’autres mesures fiscales pourraient aussi s’appliquer à votre situation, comme le fractionnement des revenus de pension du côté fédéral. Informez-vous en visitant les sites Web de l’ARC et de Revenu Québec.

Maintenant, vous comprenez certainement mieux pourquoi plusieurs personnes se prévalent de ces options fiscales. En utilisant la fiscalité au profit de votre couple, non seulement vous réduirez votre impôt à payer, mais en plus, chacun de vous profitera d’une plus grande autonomie financière.

23 mars 2017

Planifier sa retraite : 3 conseils de spécialistes

Étant donné que je travaille à Retraite Québec, j’ai une chance inestimable d’être entouré de spécialistes qui comprennent les enjeux liés à la retraite. D’ailleurs, j’ai pensé qu’il serait intéressant de réunir nos experts autour d’une table pour discuter un peu.

J’ai donc invité des spécialistes du Régime de rentes du Québec, des régimes de retraite du secteur public et des régimes complémentaires de retraite à partager avec vous 3 conseils pour vous aider à planifier votre retraite.

1. Réfléchissez bien à l’âge auquel vous voulez recevoir votre rente du Régime de rentes du Québec

« Beaucoup de gens demandent à recevoir leur rente de retraite du Régime de rentes du Québec à 60 ans, non pas parce qu’ils en ont besoin, mais bien parce qu’ils le peuvent. Je conseille la prudence concernant l’âge auquel on demande sa rente de retraite. Il peut être très profitable d’attendre avant de la demander. Il ne faut pas oublier qu’une rente de retraite demandée avant 65 ans est réduite, et ce, jusqu’au décès. C’est un pensez-y-bien! » – Sonia Potvin, directrice du régime public de rentes.

Besoin de chiffres à l’appui? Demandez votre relevé de participation au Régime de rentes du Québec pour comparer les revenus que vous pourriez recevoir en demandant votre rente à 60, à 65 ou à 70 ans.

2. Participez au régime de retraite offert par votre employeur

« Pour le moment, ce ne sont pas tous les employeurs qui offrent un régime de retraite à leurs employés. Mais la Loi sur les régimes volontaires d’épargne-retraite (RVER) vient changer la donne pour plusieurs travailleurs. La majorité des entreprises devront, d’ici quelques années, offrir un régime à leurs employés.

Pour être bien honnête, c’est toujours plus avantageux quand votre employeur cotise à votre régime. Mais s’il ne le fait pas, devriez-vous y renoncer?

Mon conseil, c’est, acceptez d’y participer! Peu importe que ce soit un RVER, un REER collectif ou tout autre régime d’épargne-retraite, l’important, c’est d’accumuler des sommes en vue de la retraite. C’est toujours plus facile de mettre de l’argent de côté quand les sommes sont prélevées directement sur la paie. » – Michel Montour, directeur des régimes complémentaires de retraite.

3. Informez-vous sur votre régime de retraite

« Outre le Régime de rentes du Québec, Retraite Québec administre une trentaine de régimes de retraite pour les employés du secteur public. Aucun d’entre eux n’offre les mêmes couvertures à la retraite, en cas d’invalidité ou au décès. Comme chaque régime est différent, je crois qu’il est essentiel de prendre le temps de s’informer sur son régime, que ce soit pour connaître par exemple les sommes qui peuvent être versées ou les possibilités de faire un rachat. Après tout, c’est votre argent! » – André Simard, directeur des régimes de retraite du secteur public.

Voilà trois conseils simples, mais qui peuvent faire une grande différence pour votre retraite. Et pourquoi pas un dernier conseil pour vous aider dans vos calculs : utilisez les outils et calculateurs de Retraite Québec.

8 mars 2017

Prenez le temps…

Au début de l’année, plusieurs d’entre nous ont pris de bonnes résolutions : mieux manger, faire plus d’exercices, être plus présent pour les enfants, etc. Mais, il y a fort à parier que peu d’entre vous ont pris comme résolution de mieux planifier leur retraite. Pourtant, s’y investir aujourd’hui, c’est s’offrir de belles années dans l’avenir. Et si l’on se lançait le défi de prendre le temps de la planifier cette retraite?

Prendre le temps de comprendre ou d’apprendre

On parle beaucoup de littératie financière. C’est un mot à la mode qui est de plus en plus utilisé. Mais, honnêtement, qu’est-ce que que cela veut dire. La littératie financière, c’est en quelque sorte l’accumulation des connaissances sur les finances, qui permettent à une personne de faire des choix éclairés pour, par exemple, faire un budget ou un plan de retraite.

Or, plusieurs études nous informent que la littératie financière doit être améliorée au Québec. Est-ce grave? Tout à fait! Il faut comprendre les notions de base pour bien se préparer pour la retraite. Indexation, taux d’intérêt, inflation, etc. ne sont pas seulement des mots utiles pour les actuaires et les gens qui travaillent à la Bourse.

Prenez le temps de bien comprendre ou d’apprendre ce qui peut avoir un effet sur vos finances. Visitez des sites comme celui de l’Autorité des marchés financiers (AMF) ou rencontrez des planificateurs financiers. En comprenant les notions de base, vous comprendrez en même temps pourquoi il est important de bien planifier votre retraite et surtout, de commencer tôt cette planification.

Prendre le temps de faire ses calculs

Un sondage de Retraite Québec nous apprenait que la moitié des travailleurs affirmaient avoir déjà calculé ou fait calculer leurs besoins d’épargne en vue de la retraite. Un bon départ, mais pourquoi seulement la moitié? Pourquoi ne pas tous le faire?

J’imagine que plusieurs d’entre vous me répondront mentalement que, de toute façon, ils n’ont pas d’argent pour investir, qu’ils savent à peu près ce qu’il faut mettre de côté, que la retraite, c’est « plate », que ce n’est pas si grave parce qu’ils ont un fonds de pension, etc.
Laissez-moi seulement alimenter votre réflexion :
  1. La retraite arrivera coûte que coûte. Même si vous vous mettez la tête dans le sable et que vous voulez éviter de savoir combien il faut épargner, vous ne faites que repousser le problème. En agissant maintenant, vous vous offrez une tranquillité d’esprit.
  2. Oui, planifier sa retraite, c’est « plate »! Comme faire le lavage, l’épicerie, les devoirs des enfants… Mais, c’est un mal nécessaire. Dites-vous que cette tâche, au moins, ne revient pas toutes les semaines!
  3. Même si vous épargnez déjà, mieux vaut faire vos calculs. Avez-vous déjà pensé que vous épargnez peut-être trop pour la retraite? Oui, c’est possible si on épargne à l’aveuglette!

Alors, qu’attendez-vous? Prenez le temps d’utiliser SimulR, notre outil de simulation des revenus à la retraite. Vous êtes à un clic de le faire MAINTENANT!

Prendre le temps d’épargner

N’arrêtez surtout pas votre envolée de planification à vos résultats de calcul! Il vous reste une étape cruciale : l’épargne. Prenez dès maintenant un rendez-vous à votre établissement financier et choisissez le véhicule d’épargne qui vous convient le mieux.

30 janvier 2017

La retraite, c’est la vie qui continue…

Les chiffres sont là pour le démontrer… un arrêt complet du travail ne correspond plus à la définition que la plupart d’entre nous ont de la retraite. Est-ce un bien ou un mal? Ni l’un ni l’autre. D’ailleurs, il m’apparaît plutôt étonnant qu’il ait fallu si longtemps pour comprendre que le mot retraite ne pouvait pas avoir la même définition pour tout le monde.

Le Sondage 2016 sur la sensibilisation à l’autonomie financière de la retraite, mené par Retraite Québec auprès des travailleurs âgés de 35 à 49 ans, nous apprend que :
  • 59 % des travailleurs veulent se retirer progressivement du marché du travail; 
  • 18 % des travailleurs préféreraient changer d’emploi plutôt que de prendre leur retraite; 
  • moins du quart des travailleurs (22 %) pensent se retirer définitivement du marché du travail. 
On y apprend aussi que plus de la moitié des travailleurs pensent qu’ils prendront leur retraite à 65 ans ou après.

Ces résultats sont cohérents avec plusieurs phénomènes sociaux tels que l’augmentation de l’espérance de vie et l’entrée plus tardive sur le marché du travail. Mais, est-ce que cela pourrait aussi être lié au fait que nous avons un peu peur de la retraite?

Disons-le, l’image que l’on se fait de la retraite est peu réaliste. Par exemple, passer un an sur un voilier au soleil ou faire le tour du monde. Quand on prend quelques minutes pour faire ses calculs, on se rend bien compte que ce sont des projets onéreux. Et, malheureusement, bien peu de gens peuvent les concrétiser.

Si faire ses calculs nous ramène brutalement à la réalité, cela a au moins l’avantage de nous faire réfléchir sur ce que nous pouvons réellement faire à la retraite. Et c’est cela qui parfois nous angoisse. Il faudra les meubler d’activités, ces journées sans travail! Et, très vite, on se rend compte que la vie coûte cher.

Quel est le remède contre le blues de la retraite? Il n’y en a qu’un seul : planifiez-la intelligemment en prévoyant des projets réalistes que vous pourrez vous permettre sur le plan financier. Ne prévoyez pas faire ce que vous ne faites pas actuellement; ce serait vous mentir à vous-même. Car, n’oubliez pas, la retraite, c’est la vie qui continue…

26 janvier 2017

Et si on parlait de décès…

Il est bien rare qu’on ait envie de parler de décès. Pourtant, la prestation de décès du Régime de rentes du Québec (RRQ) soulève parfois des questions quant à son montant et aux critères à remplir pour la recevoir. Faisons le point sur cette prestation!

Commençons par la base…

Le Régime de rentes du Québec est un régime d’assurance public. Il offre une protection financière de base aux travailleurs, ainsi qu’à leurs proches, au moment de la retraite ou en cas d’invalidité et de décès.


Lors du décès d’un travailleur qui a suffisamment cotisé au Régime, 3 prestations peuvent être versées à ses proches :

La prestation de décès est :
  • un paiement unique d’un montant maximal de 2 500 $
  • versée en priorité à la personne ou à l’organisme de charité qui a payé les frais funéraires ou encore aux héritiers
  • imposable.
Il y a 2 façons de savoir si une prestation de décès peut être versée.
  1. La personne décédée a suffisamment cotisé au Régime de rentes du Québec.
  2. La personne décédée a accumulé au moins 500 $ en cotisations, et aucune rente de retraite ou d’invalidité ne lui a été payée. Le montant de la prestation de décès sera alors équivalent à la somme des cotisations versées (entre 500 $ et 2 500 $).

Plus de 48 500 prestations de décès ont été versées en 2015.


Une prestation non indexée

Le vieillissement de la population, voilà un phénomène qui est venu changer la donne et qui a nécessité des rajustements. En effet, dès la fin des années 1990, pour assurer la pérennité du Régime de rentes du Québec, le choix a été fait d’augmenter le taux de cotisation et de réduire certaines prestations. C’est à ce moment que le montant de la prestation de décès a été fixé à un maximum de 2 500 $ pour tous, et ce, sans indexation, afin de ne pas imposer une pression supplémentaire sur les cotisants.

Les autres prestations de décès

Il faut savoir que des prestations sont versées par d’autres organismes gouvernementaux si une personne décède à la suite d’un accident de travail ou d’une maladie professionnelle ou encore d’un accident de la route. Sachez aussi qu’une prestation spéciale pour frais funéraires pouvant aller jusqu’à 2 500 $ peut être accordée par le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale lors du décès d’une personne dont les ressources financières s’avèrent insuffisantes pour payer ces frais.

En conclusion, il est important de se rappeler que le Régime de rentes du Québec offre une protection de base aux travailleurs qui y ont cotisé. Dans cette optique, la prestation de décès du Régime se veut d’abord un complément à l’assurance privée ou aux autres dispositions prises par le travailleur ou ses proches, et n’a pas comme objectif de couvrir la totalité des frais funéraires.

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