30 janvier 2017

La retraite, c’est la vie qui continue…

Les chiffres sont là pour le démontrer… un arrêt complet du travail ne correspond plus à la définition que la plupart d’entre nous ont de la retraite. Est-ce un bien ou un mal? Ni l’un ni l’autre. D’ailleurs, il m’apparaît plutôt étonnant qu’il ait fallu si longtemps pour comprendre que le mot retraite ne pouvait pas avoir la même définition pour tout le monde.

Le Sondage 2016 sur la sensibilisation à l’autonomie financière de la retraite, mené par Retraite Québec auprès des travailleurs âgés de 35 à 49 ans, nous apprend que :
  • 59 % des travailleurs veulent se retirer progressivement du marché du travail; 
  • 18 % des travailleurs préféreraient changer d’emploi plutôt que de prendre leur retraite; 
  • moins du quart des travailleurs (22 %) pensent se retirer définitivement du marché du travail. 
On y apprend aussi que plus de la moitié des travailleurs pensent qu’ils prendront leur retraite à 65 ans ou après.

Ces résultats sont cohérents avec plusieurs phénomènes sociaux tels que l’augmentation de l’espérance de vie et l’entrée plus tardive sur le marché du travail. Mais, est-ce que cela pourrait aussi être lié au fait que nous avons un peu peur de la retraite?

Disons-le, l’image que l’on se fait de la retraite est peu réaliste. Par exemple, passer un an sur un voilier au soleil ou faire le tour du monde. Quand on prend quelques minutes pour faire ses calculs, on se rend bien compte que ce sont des projets onéreux. Et, malheureusement, bien peu de gens peuvent les concrétiser.

Si faire ses calculs nous ramène brutalement à la réalité, cela a au moins l’avantage de nous faire réfléchir sur ce que nous pouvons réellement faire à la retraite. Et c’est cela qui parfois nous angoisse. Il faudra les meubler d’activités, ces journées sans travail! Et, très vite, on se rend compte que la vie coûte cher.

Quel est le remède contre le blues de la retraite? Il n’y en a qu’un seul : planifiez-la intelligemment en prévoyant des projets réalistes que vous pourrez vous permettre sur le plan financier. Ne prévoyez pas faire ce que vous ne faites pas actuellement; ce serait vous mentir à vous-même. Car, n’oubliez pas, la retraite, c’est la vie qui continue…

26 janvier 2017

Et si on parlait de décès…

Il est bien rare qu’on ait envie de parler de décès. Pourtant, la prestation de décès du Régime de rentes du Québec (RRQ) soulève parfois des questions quant à son montant et aux critères à remplir pour la recevoir. Faisons le point sur cette prestation!

Commençons par la base…

Le Régime de rentes du Québec est un régime d’assurance public. Il offre une protection financière de base aux travailleurs, ainsi qu’à leurs proches, au moment de la retraite ou en cas d’invalidité et de décès.


Lors du décès d’un travailleur qui a suffisamment cotisé au Régime, 3 prestations peuvent être versées à ses proches :

La prestation de décès est :
  • un paiement unique d’un montant maximal de 2 500 $
  • versée en priorité à la personne ou à l’organisme de charité qui a payé les frais funéraires ou encore aux héritiers
  • imposable.
Il y a 2 façons de savoir si une prestation de décès peut être versée.
  1. La personne décédée a suffisamment cotisé au Régime de rentes du Québec.
  2. La personne décédée a accumulé au moins 500 $ en cotisations, et aucune rente de retraite ou d’invalidité ne lui a été payée. Le montant de la prestation de décès sera alors équivalent à la somme des cotisations versées (entre 500 $ et 2 500 $).

Plus de 48 500 prestations de décès ont été versées en 2015.


Une prestation non indexée

Le vieillissement de la population, voilà un phénomène qui est venu changer la donne et qui a nécessité des rajustements. En effet, dès la fin des années 1990, pour assurer la pérennité du Régime de rentes du Québec, le choix a été fait d’augmenter le taux de cotisation et de réduire certaines prestations. C’est à ce moment que le montant de la prestation de décès a été fixé à un maximum de 2 500 $ pour tous, et ce, sans indexation, afin de ne pas imposer une pression supplémentaire sur les cotisants.

Les autres prestations de décès

Il faut savoir que des prestations sont versées par d’autres organismes gouvernementaux si une personne décède à la suite d’un accident de travail ou d’une maladie professionnelle ou encore d’un accident de la route. Sachez aussi qu’une prestation spéciale pour frais funéraires pouvant aller jusqu’à 2 500 $ peut être accordée par le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale lors du décès d’une personne dont les ressources financières s’avèrent insuffisantes pour payer ces frais.

En conclusion, il est important de se rappeler que le Régime de rentes du Québec offre une protection de base aux travailleurs qui y ont cotisé. Dans cette optique, la prestation de décès du Régime se veut d’abord un complément à l’assurance privée ou aux autres dispositions prises par le travailleur ou ses proches, et n’a pas comme objectif de couvrir la totalité des frais funéraires.

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