1 décembre 2014

En janvier, vos montants seront indexés…

En janvier de chaque année, le montant de votre rente du Régime de rentes du Québec ou de votre Soutien aux enfants est rajusté au taux d’indexation. En 2015, le taux d’indexation du Régime de rentes est de 1,8 % comparativement à 1,06 % pour celui du Soutien aux enfants.

D’une année à l’autre, ce taux est différent. Vous ne pouvez donc pas prévoir la somme que vous recevrez. Mais savez-vous pourquoi les taux d’indexation ne sont pas les mêmes pour le Régime de rentes du Québec et le Soutien aux enfants?

Deux lois, deux calculs 
La base de calcul qui permet d’établir le taux d’indexation est inscrite dans les lois. Elle peut donc différer d’une loi à l’autre comme c’est le cas avec le Régime de rentes et le Soutien aux enfants.

Le calcul du taux d’indexation du Régime se base sur l’indice des prix à la consommation (IPC) canadien, publié par Statistique Canada. Il s’agit en fait d’une moyenne des IPC pour une période de 12 mois. S'il advenait que, pour une année donnée, l'indice des prix à la consommation soit inférieur à celui de l'année précédente (déflation), le montant des rentes demeurerait identique à celui de l'année précédente.

Pour le Soutien aux enfants, la base de calcul est différente. D’abord, le calcul se fait à partir de l’IPC québécois (en excluant les prix du tabac et de l’alcool). De plus, la moyenne des IPC ne se fait pas sur la même période que celle du Régime.

Au fil des ans… 
Depuis 1968, le taux moyen d’indexation des rentes du Régime est de 4,27 %. C’est en 1982 qu’il a été le plus élevé, à 12,3 %. Quant au Soutien aux enfants, depuis son entrée en vigueur en 2005, le taux moyen d’indexation est de 1,67 %, et c’est en 2012 qu’il a été le plus élevé, à 2,66 %.

Intéressant, non?

http://fr.pinterest.com/pin/409123947373881564/




Ajouter un commentaire

6 novembre 2014

Où est la place du RVER dans le système de retraite québécois?

Au cours des derniers mois, vous avez sans doute entendu parler du régime volontaire d’épargne-retraite (RVER) dans un de mes billets de blogue ou dans les médias. Le RVER a été mis en place en juillet dernier par le gouvernement du Québec pour 2 millions de travailleurs, salariés et autonomes, qui n’ont pas de régime de retraite offert par leur employeur.

Depuis l’entrée en vigueur de la loi, j’entends des commentaires sur la pertinence de ce nouveau régime. Plusieurs personnes me demandent de leur préciser la place qu’occupe le RVER dans le système de retraite québécois. Avant tout, il faut savoir que le système de retraite québécois est constitué de trois paliers représentant les principales sources de revenu à la retraite :
  1. le programme fédéral de la Sécurité de la vieillesse;
  2. le Régime de rentes du Québec; 
  3. les régimes privés de retraite et l’épargne personnelle. 
Bref, notre système est composé de régimes publics (1 et 2), de régimes privés et de l’épargne personnelle (3).

Tous les travailleurs qui ont suffisamment cotisé aux régimes publics y auront droit, d’où leur nom. L’accès aux régimes privés ou régimes offerts par les employeurs (fonds de pension) est plus restreint. Au Québec, seulement 50 % des travailleurs ont la chance de compter sur un régime privé de retraite au travail. Les autres doivent compter uniquement sur leur épargne personnelle pour constituer le troisième palier. Et, soyons francs, ça demande beaucoup d’efforts et surtout de la discipline pour mettre de l’argent de côté pour nos vieux jours, en sachant qu’on pourrait en profiter maintenant.

Le RVER a donc été créé pour aider les travailleurs qui n’ont pas de régime de retraite à épargner dans un cadre structuré tout en bénéficiant des avantages réservés jusqu’ici aux régimes collectifs. Les spécialistes vous le diront, la façon la plus simple d’épargner, c’est de profiter d’un prélèvement à la source. C’est en plein ce que prévoit le RVER avec des cotisations prélevées directement sur la paie et un taux de cotisation fixé au préalable. Autre avantage intéressant : les cotisations au RVER sont déductibles du revenu imposable, comme les REER.

Bien qu’il s’adresse en particulier aux travailleurs salariés qui ne participent à aucun régime de retraite collectif offert par l’employeur et aux travailleurs autonomes, les RVER sont aussi offerts à toute autre personne qui souhaiterait y cotiser ou y transférer ses REER. Si ça vous intéresse, je vous propose de consulter la liste des administrateurs autorisés à offrir un RVER.

Alors, pour 2 millions de travailleurs, le RVER vient prendre la place qu’aurait un régime de retraite d’employeur. Les sommes accumulées dans le RVER s’ajouteront à celles des régimes publics et permettront ainsi à ces travailleurs de profiter d’une retraite plus confortable. Donc, oui, le RVER a sa place, parce que tout le monde a droit à une meilleure retraite.

http://fr.pinterest.com/pin/409123947373601748/



Ajouter un commentaire

À lire mon dernier billet sur l'indexation : En janvier, vos montants seront indexés…

21 octobre 2014

À quoi vos cotisations du Régime de rentes vous donnent-elles droit?

Dans le billet précédent, je mentionnais qu’en 2013, 12,1 milliards de dollars ont été perçus sur les salaires en cotisations pour le Régime de rentes du Québec (RRQ). Ça fait beaucoup d’argent! Mais, la même année, 11,7 milliards de dollars ont été versés en prestations.

Au moment de rédiger ces lignes, je me suis fait la réflexion que tous les travailleurs qui cotisent au Régime devaient bien connaître les différentes protections offertes par le Régime. Erreur! Selon un sondage effectué par la Régie en 2012, 46 % des Québécois adultes ne savent pas qu’ils pourraient recevoir une rente du RRQ. Comme la majorité d’entre nous cotisons au RRQ, il y a de quoi s’inquiéter! C’est comme souscrire une assurance sans savoir si elle nous protège pour l’habitation, la voiture ou les médicaments.

Le Régime de rentes du Québec est construit sur le principe d’un régime d’assurance. Il a pour objectif d’offrir à tous les travailleurs qui y cotisent une sécurité financière de base lors de la retraite ou du décès, ou en cas d’invalidité.

À la retraite
Plus de 1,5 million de retraités ont reçu une rente de retraite en 2013. Vous aussi y aurez droit grâce à vos cotisations au Régime. Dès vos 60 ans, vous pourrez demander votre rente de retraite. Sachez toutefois qu’elle sera réduite. Pour avoir droit à son plein montant, vous devez patienter et la demander à 65 ans. 

Est-il avantageux de la demander à 60, 65 ans ou plus tard encore? Ah, la bonne question! Mes collègues actuaires ont fait un sérieux exercice de simplification qui peut contribuer à votre réflexion.
Et si vous deveniez invalide tout en étant déjà bénéficiaire d’une rente de retraite, vous pourriez avoir droit à un montant additionnel pour invalidité

Au décès
Vos cotisations ne vous protègent évidemment pas vous personnellement en cas de décès. Les cotisations que vous aurez versées protègent votre conjoint et vos enfants de moins de 18 ans. À votre décès, une prestation de décès de 2 500 $ est payable à la personne qui a payé les frais funéraires ou aux héritiers. De plus, votre conjoint pourrait avoir droit à une rente de conjoint survivant, et vos enfants de moins de 18 ans à une rente d’orphelin.

En cas d’invalidité
La vie étant ce qu’elle est, personne n’est à l’abri de la maladie avant le moment de la retraite. Si malheureusement ça vous arrivait, sachez que, si votre maladie ou invalidité n’est pas liée à un accident de travail ou de la route, vous pourriez avoir droit à une rente d’invalidité. Si vous avez des enfants de moins de 18 ans, vous pourriez également avoir droit à une rente d’enfant de personne invalide.

Je ne vous ferai pas de cachette : n’est pas reconnu invalide qui le prétend. Pour recevoir une rente d’invalidité du Régime, vous devez avoir moins de 65 ans et être atteint d’une invalidité grave et permanente reconnue par l’équipe médicale de la Régie. 

Comme vous le voyez, vos cotisations au Régime de rentes du Québec sont précieuses et vous protègent, vous et vos proches, à la retraite, au décès ou en cas d’invalidité. 

En terminant, puisque vous cotisez au Régime un certain pourcentage des revenus que vous déclarez, assurez-vous que tous vos revenus de travail sont pris en considération dans votre déclaration. Un petit truc pour le faire, c’est de consulter votre relevé de participation en ligne.

http://fr.pinterest.com/pin/409123947373382930/

13 octobre 2014

Connaissez-vous réellement le Régime de rentes du Québec?

C’est jeudi, jour de paie! En recevant votre talon de paie (ou en le consultant électroniquement, développement durable oblige), votre premier réflexe est sans doute de regarder combien d’argent a été versé dans votre compte en banque. Ce montant d’argent correspond au salaire net, après les déductions obligatoires. Vous savez probablement qu’une somme est retenue pour le Régime de rentes du Québec (RRQ), mais connaissez-vous réellement ce régime?

Un brin d’histoire! De l’arrivée des premiers colons jusqu’au 19e siècle, le soin des personnes âgées est la responsabilité de la famille ou de l’Église. Au cours des années 1950, la politique sociale québécoise est une mosaïque de mesures disparates qui ont été introduites à des époques différentes et pour des motifs souvent contradictoires.

Face à la vulnérabilité des personnes âgées et aux lacunes dans l’administration des régimes de retraite privés, le gouvernement n’a plus le choix et il doit intervenir dans le domaine complexe des pensions de la vieillesse. C’est sous le gouvernement de Jean Lesage, au milieu des années 1960, qu’on crée le Régime de rentes du Québec et l’organisme qui en assurera l’administration, la Régie des rentes du Québec. C’est aussi à cette époque qu’est créée la Caisse de dépôt et placement du Québec.

Construit sur le principe d’un régime d’assurance, le Régime de rentes du Québec a pour objectif d’offrir, à tous les travailleurs qui y cotisent, une sécurité financière. Vous avez 18 ans et plus et gagnez plus de 3 500 $ par année? Vous devez cotiser au Régime. En retour, il vous offre, ainsi qu’à vos proches, non seulement une protection financière de base à la retraite, mais aussi au décès ou en cas d’invalidité.

Comment le Régime est-il financé? Sans tomber dans les subtilités actuarielles, disons simplement que son financement est basé sur les cotisations des travailleurs et des employeurs qui servent à payer les prestations et à constituer une réserve. En 2014, le taux de cotisation est de 10,35 %. C’est pourquoi, sur chacune de vos paies, on prélève un montant équivalant à 5,175 % (maximum de 2 535,75 $/année). Votre employeur doit verser l’autre moitié. Si vous êtes travailleur autonome, vous devez payer la part du salarié et celle de l’employeur.

Vous pensez que la caisse sera vide au moment de votre retraite? Ne le savez-vous pas? LE RÉGIME EST LÀ POUR RESTER. Tous les trois ans, un bilan de santé du Régime est fait. Selon l’évaluation actuarielle au 31 décembre 2012, le financement du Régime est assuré jusqu’en 2062.

Oui, le Régime est sous pression compte tenu du nombre grandissant de retraités comparativement au nombre de travailleurs. Mais, attention, le Régime détient une réserve de plus de 45,9 milliards de dollars. Cette réserve, dont la gestion est confiée à la Caisse de dépôt et placement du Québec, servira lorsque les sommes versées aux bénéficiaires dépasseront les sommes obtenues des cotisations.

Pour mieux comprendre, voici le Régime en un coup d’œil.

Dans le prochain billet de ce blogue, j’expliquerai les principales couvertures du Régime de rentes du Québec. À suivre…

http://fr.pinterest.com/pin/409123947373360082/


Ajouter un commentaire



17 septembre 2014

Les régimes de retraite : le sujet de l’heure dans les médias

Retraite, régimes à prestations déterminées ou à cotisation déterminée, bonification du Régime de rentes du Québec, taux de capitalisation, déficits passés, partage des coûts 50-50, régimes volontaires d’épargne-retraite, projet de loi no 3, etc. Si vous suivez l’actualité québécoise un tant soit peu, il y a fort à parier que ces termes vous disent quelque chose.

À mon arrivée à la Régie des rentes, il y a une dizaine d’années, si j’avais prédit que les régimes de retraite deviendraient un jour le sujet de l’heure au Québec, on aurait probablement ri de moi. Et avec raison!

Pourtant, l’imposante couverture médiatique des derniers mois nous montre à quel point le sujet des régimes de retraite va au-delà des cadres financiers. Il s’agit en réalité d’un véritable enjeu de société.

D’ailleurs, Radio-Canada a récemment diffusé une émission spéciale de 2 heures sur la retraite durant une période de grande écoute. Très bonne émission, soit dit en passant, durant laquelle des acteurs de tous les milieux ont partagé avec nous leurs constats, leurs inquiétudes et surtout, leurs pistes de solution à l’égard de la retraite. Si vous l’avez manquée, je vous incite fortement à y jeter un coup d’œil.

Pourquoi cet engouement soudain?

D’abord, parce que certains régimes de retraite étaient dans une situation financière difficile au cours des dernières années. Qu'on pense notamment aux régimes de retraite de certaines papetières qui ont été fortement médiatisés. Les crises financières des années 2000, le vieillissement de la population, l’allongement de l’espérance de vie des Québécois ainsi que la maturité des régimes, c’est-à-dire moins de travailleurs pour plus de retraités, ont été des facteurs déterminants qui ont fragilisé les régimes de retraite.

Aussi, parce que les gouvernements, fédéral et provincial, ont déployé beaucoup d’efforts ces dernières années pour nous garantir une retraite de base. On a d’abord décidé de revoir les régimes publics. Au fédéral, on a décidé de faire passer progressivement l’âge de l’admissibilité de la pension de la Sécurité de la vieillesse (SV) de 65 à 67 ans entre 2023 et 2029. Au Québec, on a plutôt apporté des changements au Régime de rentes du Québec visant à améliorer le financement du Régime et à favoriser le maintien en emploi des travailleurs expérimentés de 60 ans et plus. Cet exercice a d’ailleurs permis de rétablir le financement du Régime jusqu’en 2062.

Bien que le choix des moyens ait été différent, l’objectif des gouvernements demeurait le même : assurer la pérennité de nos régimes publics.

Il y a eu aussi d’autres constats inquiétants. Entre autres, celui qui révèle que près de la moitié des travailleurs au Québec n’ont pas de régime de retraite. Ça, c’est 2 millions de travailleurs, salariés et autonomes. Pour redresser la situation, le gouvernement du Québec a créé le régime volontaire d’épargne-retraite (RVER). Tous les travailleurs ont maintenant accès à un régime d’épargne-retraite collectif.

Notons également les travaux en cours qui visent à pérenniser les régimes de retraite à prestations déterminées dans le secteur municipal, les universités et le secteur privé. Les régimes municipaux ont d’ailleurs fait l’objet d’un projet de loi : Loi favorisant la santé financière et la pérennité des régimes de retraite à prestations déterminées du secteur municipal.

Bref, au cours des derniers mois, nous avons fait des pas de géant dans notre compréhension collective de la retraite. Les médias n’y sont d’ailleurs pas étrangers. Le fait d’en parler de façon régulière contribue à améliorer la littératie financière au Québec.

Améliorer notre connaissance des régimes de retraite prend toute son importance, car c’est un enjeu complexe, mais pas exclusif à une seule génération. C’est l’enjeu de toute une population, qu’on soit jeune, travailleur ou retraité.

Ajouter un commentaire

4 juin 2014

Parce que tout le monde a droit à une meilleure retraite!

Depuis quelques jours, vous entendez parler d’un nouveau régime de retraite : le régime volontaire d’épargne-retraite (RVER)? C’est normal! La Régie tient actuellement une campagne de promotion et d’information sur le RVER; la loi portant sur ce régime entrera en vigueur le 1er juillet prochain.

Le RVER permettra à plus de 2 millions de travailleurs québécois d’avoir accès à un régime d’épargne-retraite au travail. Si vous faites partie des 50% de travailleurs qui n’ont pas accès à ce type de régime, ça prend toute une discipline pour mettre de l’argent de côté. L’instauration du RVER est donc une bonne nouvelle pour vous! Mais vous comprendrez que, pour assurer le succès de la mise en place du RVER, le rôle de l’employeur est essentiel.

L’employeur, un joueur clé! 
Au Québec, plusieurs entreprises pourraient devoir offrir un RVER dans les prochaines années. La mise en place de ce régime est obligatoire, mais se fait de façon progressive, selon un échéancier prévu par la Loi, qui tient compte du nombre d’employés de l’entreprise.

Mon message aux employeurs? Vous pouvez faire LA différence dans la retraite de vos employés. Plus vous mettez en place un RVER rapidement, plus vos employés peuvent accumuler des sommes pour la retraite.

Toujours pas convaincu? Voici 5 avantages du RVER qui sauront vous convaincre.
  1. Facile à mettre en place
    Vous pouvez instaurer un RVER en suivant 4 étapes faciles.
  2. Économique et facile à gérer
    Vous pouvez décider de cotiser ou non au RVER de vos employés et vous confiez sa gestion à un administrateur autorisé, par exemple un établissement financier.
  3. Propice à la rétention de la main-d’œuvre
    Si vous décidez de contribuer au RVER de vos employés, vous rendez votre entreprise plus attrayante. Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre qualifiée, c’est un avantage qui favorise la rétention de votre personnel et le recrutement de nouveaux employés. Soyez le premier à le faire et démarquez-vous de la concurrence!
  4. Avantageux sur le plan fiscal
    Le RVER offre des avantages similaires au REER. Toutefois, contrairement au REER, vos cotisations au régime, si vous en faites, n’entraînent pas de taxes sur la masse salariale.
  5. Avantageux pour vos employés
    Les frais de gestion du RVER sont peu élevés, ce qui permet d'augmenter la valeur cumulée de l'épargne-retraite. Cela fait toute la différence! Par exemple, une réduction de 1 % des frais peut se traduire par un gain de 27 % sur l’épargne-retraite.
C’est intéressant, non? Parce que tout le monde a droit à une meilleure retraite, agissez rapidement! Que vous soyez travailleur ou employeur, commencez par visiter notre section Web sur le RVER.

Ajoutez un commentaire.

24 avril 2014

5 trucs pour faciliter l’épargne

C’est la fin de la période de production des déclarations de revenus Certains d’entre vous regrettent peut-être amèrement de ne pas avoir acheté de REER cette année, d’autres se demandent comment leur revenu pourrait bien leur permettre d’épargner pour la retraite. Pour vous aider à économiser cette année sans trop sourciller, voici 5 trucs pour faciliter l’épargne.

1. Épargnez tôt! 
Évidemment, je ne suis pas très original en vous disant cela. Mais c’est la pure vérité. Mettre 20 $ de côté chaque semaine à partir de 25 ans vous évitera bien des casse-têtes à 45 ans! Vos 20 $ ne seront probablement pas suffisants, mais c’est un début et il sera toujours temps d’augmenter votre épargne hebdomadaire dès que vous le pourrez.

2. Faites des versements à la semaine et non à l’année
Chaque fois que vous réussirez à mettre de l’argent de côté, vous pourrez en être fier et voir vos placements prendre du volume. Il est plus facile de verser 20 $ dans un REER chaque semaine que de sortir 1 000 $ de votre compte bancaire au mois de février.

3. Investissez vos remboursements d’impôt et autres revenus non prévus
Vous n’aviez pas prévu recevoir un remboursement d’impôt aussi élevé? Investissez-le en totalité ou en partie. On peut voir l’épargne de deux façons : comme une restriction ou comme une façon de se gâter… à retardement. Vous méritez bien la retraite dont vous rêvez, alors commencez à vous gâter en ce sens.

4. Et si vous retardiez votre retraite?
Bon, je sais, ce n’est pas très populaire. Mais, pensez-y un peu. Retarder votre retraite vous permet d’augmenter le montant de votre rente du Régime de rentes du Québec et vous donne plus de temps pour accumuler de l’épargne. C’est en fin de carrière que vous avez les revenus les plus élevés et les dépenses les plus faibles. C’est donc durant cette période que vous avez plus d’argent disponible pour l’épargne.

5. Pensez à la retraite progressive
La retraite progressive, c’est comme être à la fois travailleur et retraité. De plus, prendre une retraite progressive peut être avantageux pour l’épargne. Durant cette période, vous pouvez combiner les revenus de travail avec vos revenus de retraite disponibles. Ainsi, vous commencez un semblant de retraite sans nécessairement puiser dans votre épargne-retraite.

Il n’y a pas de recette miracle pour épargner. Il faut faire des sacrifices parfois petits, parfois grands. Je ne peux pas vous donner de conseils plus précis puisque chaque situation est différente et que je ne suis ni planificateur ni conseiller financier. Je me permets toutefois celui-ci : si vous pensez être incapable de mettre un sou de côté, consultez un spécialiste. Il pourra vous aider à épargner pour votre retraite, selon vos objectifs et votre situation financière personnelle.

19 mars 2014

En cas de rupture, avez-vous droit au Soutien aux enfants?

Vous recevez le coup de fil d’un vieil ami qui vous invite à dîner. Vous acceptez avec plaisir puisque ça fait un bail que vous ne l’avez pas vu. Au milieu de la conversation, il vous annonce LA nouvelle : lui et sa conjointe, c’est terminé. Ils ont mis un terme à leur relation de 8 ans. Surpris par cette nouvelle, vous vous dites sans doute « Non, pas eux! Ils viennent d’avoir un deuxième enfant. »

Vous avez déjà vécu une situation semblable? Consolez-vous, vous n’êtes pas la seule personne dans ce cas. Comme je le mentionnais sur le blogue Plus d’enfants au Québec, vraiment?, le nombre d’enfants en garde partagé avait plus que doublé entre 2009 et 2012, passant de 21 300 à 51 400.

Si vous êtes en situation de garde partagée ou en voie de l’être, vous pourriez avoir droit au Soutien aux enfants. Mais attention, pour que vous y soyez admissible, votre temps de garde doit se situer entre 40 % et 60 % tous les mois.

Que vous soyez ou non le bénéficiaire au moment de la séparation, faites les démarches nécessaires auprès de la Régie des rentes du Québec. Si vous recevez déjà le Soutien aux enfants à votre nom, appelez-nous pour nous aviser que vous n’aurez plus la garde à plein temps de l’enfant; cela vous évitera d’avoir une somme à rembourser. Si, au contraire, vous ne recevez pas le Soutien aux enfants au moment de la rupture, vous devez remplir une demande de paiement de Soutien aux enfants pour recevoir les sommes auxquelles vous pourriez avoir droit.

Malheureusement, il arrive trop souvent que le parent qui n’était pas le bénéficiaire du Soutien aux enfants au moment de la séparation, en particulier le père, ignore qu’il doit faire une demande pour commencer à recevoir ses versements. Si c’est votre cas, sachez que la Régie peut vous verser des paiements rétroactifs, mais attention, elle ne pourra pas vous rembourser plus de 11 mois avant la réception de votre demande.

Pour vous aider à y voir plus clair, je vous conseille fortement de consulter notre nouvelle fiche d’information. Elle pourrait vous éviter bien des tracas ou tout simplement, vous permettre de recevoir les sommes auxquelles vous avez droit.

Ajoutez un commentaire

6 mars 2014

Le Régime de rentes du Québec, une politique de placement audacieuse?

La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) a publié le 26 février dernier ses résultats. En 2013, le fonds du Régime de rentes du Québec (RRQ) a généré un rendement de 15,5 %, soit 2,4 points de pourcentage de plus que le rendement moyen des fonds des déposants gérés par la CDPQ. Pourquoi la Régie des rentes du Québec a-t-elle enregistré un rendement supérieur? En quoi sa politique de placement est-elle différente de celle des autres déposants de la CDPQ?

Pour bien comprendre les raisons qui mènent à une telle politique de placement, il faut comprendre le mode de financement du Régime de rentes du Québec (RRQ) et les risques auxquels il est confronté. Le RRQ est financé selon une capitalisation partielle. Ainsi, les cotisations des travailleurs et des employeurs servent à payer les prestations et à constituer une réserve. L’évolution financière du RRQ est principalement liée à la croissance de ces cotisations, qui dépend du niveau des emplois et des salaires au Québec. L’effet du rendement des marchés financiers est donc moins important sur le RRQ que pour plusieurs autres déposants à la CDPQ, qui ont comme objectif de pleinement capitaliser leurs obligations futures.

La gestion de la réserve du RRQ est confiée à la CDPQ. Cette réserve servira notamment à limiter les hausses de cotisation. Grâce aux bons rendements de la dernière année, la réserve s’élève maintenant à 45,2 milliards de dollars au 31 décembre 2013 comparativement à près de 40 milliards de dollars un an plus tôt.

Le mode de financement par capitalisation partielle du RRQ amène donc une dynamique particulière dans la gestion des risques financiers, qui justifie la mise en place d’une politique de placement plus audacieuse que celles de l’ensemble des déposants de la CDPQ. Cette approche respecte les règles de l’art dans le domaine. À titre de comparaison, le Régime de pensions du Canada utilise une politique de placement ayant un niveau de risque comparable à celui du régime québécois. Il a le même mode de financement. Au cours des 10 dernières années, le rendement annuel moyen des deux régimes est le même, soit 6,9 %.

Par ailleurs, soulignons l’étroite collaboration entre les experts de la Régie et ceux de la CDPQ pour la définition et le suivi de la politique de placement. La Régie demeure vigilante par rapport à sa politique de placement en la révisant en profondeur tous les trois ans ou au besoin.

Le résultat de la CDPQ, pour sa part, est de 13,1 %. Il s’agit de la somme des résultats de l’ensemble des déposants qui ont, pour la plupart, des objectifs de placement différents. Si la CDPQ n’avait que le RRQ comme déposant, son résultat serait de 15,5 %. Dans ce contexte, une stratégie de placement visant un rendement optimal est tout à fait justifiée, voire responsable de la part de la Régie. Il s’agit d’un risque, mais d’un risque bien calculé.

Commentez le billet

4 février 2014

Et si on se disait les vraies choses…

Au début de janvier, ING Direct nous apprenait que le tiers des retraités canadiens retournent au travail parce qu’ils manquent d’argent. Plusieurs raisons peuvent expliquer ce manque de ressources financières, dont une mauvaise planification. Soyons honnêtes, qu’on la planifie ou non, la retraite arrivera tôt ou tard. Vous pouvez choisir de fermer les yeux et espérer que tout ira bien, ou vous pouvez la planifier. Soyons terre-à-terre et brisons quelques mythes.

Je vais prendre ma retraite à 60 ans! 
Il ne faut pas oublier que nous vivons de plus en plus vieux. L’espérance de vie à 65 ans est maintenant de 84 ans pour les hommes et de 87 ans pour les femmes. Si vous commencez à travailler à 25 ans et que vous cessez à 60 ans, vous aurez passé presque autant de temps sur le marché du travail qu’à la retraite. Ça vous en prendra des sous pour couvrir plus de vingt ans de retraite!

Pas besoin d’épargner, les régimes publics seront suffisants
C’est vrai si votre objectif de retraite est d’avoir un revenu d’environ de 12 000 $ par année. Si vous désirez plus, vous devez compter sur le régime offert par votre employeur ou sur votre épargne personnelle. N’oubliez pas que la rente moyenne du Régime de rentes du Québec (RRQ) est d’environ 6 000 $ par année. Ajoutez à cela un autre 6 000 $ provenant du programme fédéral de la Sécurité de la vieillesse et vous aurez un revenu annuel d’environ 12 000 $. Remarquez que vous pourriez être admissible au supplément de revenu garanti pour augmenter ce montant mais, de toute évidence, sans régime offert par votre employeur ou épargne personnelle, c’est un pensez-y-bien!

Quand j’en aurai assez de mon travail, je prendrai ma retraite! 
Avant d’en arriver là, il serait tout de même important de prendre le temps de bien planifier cette transition du travail vers la retraite. Plusieurs options s’offrent à vous et dans bien des cas, il peut être avantageux de retarder votre demande de rente du RRQ et de la Sécurité de la vieillesse. En effet, plus vous tardez à demander votre rente du RRQ, plus elle sera élevée. Dans certains cas, vous pourrez même doubler son montant. Ça mérite une réflexion.

Je m’occupe moi-même de ma planification financière!
Planifier soi-même sa retraite, ce n’est pas toujours une bonne idée. Oui, certains d’entre vous sont outillés pour le faire. Mais, selon un sondage sur la notoriété de la Régie des rentes du Québec, mené auprès de 25-64 ans :
  • 40 % ignorent les sources de revenus à la retraite
  • 21 % ne connaissent pas le pourcentage de revenu qu’ils doivent remplacer à la retraite
  • 30 % pensent qu’ils n’épargneront jamais ou commenceront à le faire seulement à partir de 50 ans.
C’est un constat inquiétant pour des gens qui pensent être capables de planifier leur retraite sans aide. Vous pouvez néanmoins faire un bon bout de chemin en utilisant, entre autres, des outils de calcul comme SimulR. Mais, faites-vous aider, c’est votre avenir qui est en jeu.

Découragé? Il ne faut pas! Prendre conscience de ces éléments en étant honnête avec soi-même : voilà un pas vers une bonne planification!

9 janvier 2014

Quand les babines ne suivent pas les bottines…

Tous les ans, la Régie effectue un sondage auprès des 35-49 ans (des personnes de mon âge!) pour mesurer leur taux de sensibilisation à la planification financière de la retraite. Chaque fois, je suis surpris des réponses que contient le rapport d’enquête.

Nous, les 35-49 ans, prévoyons en moyenne prendre notre retraite à 63 ans; c’est une bonne ou une mauvaise nouvelle? Ça dépend de l’argent dont on disposera à cet âge! Le problème, c’est que 51 % d’entre nous n’ont jamais calculé combien d’argent épargner pour la retraite. Ce qui veut dire qu’un Québécois sur deux ignore s’il pourra ou non se payer une retraite à 63 ans. Ça fait peur!

Ce que vous devez savoir et qui est d’une importance capitale, c’est qu’à 63 ans, les seules sources de revenus sur lesquelles vous pourrez compter sont la rente de retraite du Régime de rentes du Québec (RRQ), votre épargne personnelle et, si vous en avez un, le régime de retraite offert par votre employeur. Vous serez admissible à la pension de la Sécurité de la vieillesse seulement 4 ans plus tard, soit à 67 ans. Comme la rente maximale du RRQ à 63 ans est de 10 965 $ par année, il vous en faudra des économies pour pouvoir arriver!

La Banque TD diffusait en 2012 une statistique bien triste sur les comportements d’épargne des 25 ans et plus : 1 Québécois sur 5 prévoit commencer à épargner moins de 5 ans seulement avant son départ à la retraite. C’est bien peu de temps pour accumuler assez d’argent pour subvenir à ses besoins pendant plus de 20 ans de retraite.

La retraite, c’est une promesse de beaux projets. Encore faut-il bien la planifier. Calculer combien d’argent épargner pour la retraite, ça ne se fait pas tout seul! Faites vos calculs maintenant avec SimulR et peut-être que je sursauterai moins en consultant les résultats du sondage l’an prochain.

Abonnez-vous au Blogue de Frédéric Lizotte!