29 février 2016

Trop tard pour cotiser à son REER. Vraiment?

La saison des REER vient tout juste de se terminer. Vous aviez l’intention de cotiser à un REER pour réduire votre impôt pour l’année 2015? Sachez qu’il est maintenant trop tard. Vous deviez le faire avant le 29 février à minuit. Vous devrez maintenant patienter jusqu’à l’an prochain pour pouvoir profiter d’une économie d’impôt.

Je ne connais pas votre situation, mais, pour ma part, j’ai attendu à la dernière minute cette année pour cotiser à mon REER. Oui oui, vous pouvez le dire, je suis un cordonnier mal chaussé! Pourquoi avoir tant attendu? Je l’ignore. Probablement par négligence. Après tout, pourquoi cotiser à un REER aujourd’hui alors qu’on peut le faire demain?

En effet, il n’y a pas mille solutions pour cotiser à un REER : ou bien on y cotise périodiquement tout au long de l’année, ou bien on le paie en entier, en espérant bien entendu qu’on ait suffisamment d’argent.

Je peux humblement vous confirmer qu’il est beaucoup plus facile de contribuer à un REER de façon régulière que d’opter pour un investissement unique. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si la majorité des établissements financiers vous proposent différents plans d’épargne périodiques. Peu importe le nom qu’on leur donne, ces plans offrent à peu près tous les mêmes avantages. En voici quelques-uns :

Une bonne planification budgétaire. Vous fixez à l’avance le montant et la fréquence de vos versements selon votre capacité de payer.

Des prélèvements automatiques. L’argent est prélevé automatiquement dans votre compte et vous n’avez rien d’autre à faire. Si l’argent vous brûle les doigts, il peut s’agir d’une excellente façon de réduire vos tentations.

Des réductions d’impôt immédiates. Si vos cotisations sont prélevées directement sur la paie, vous économiserez immédiatement de l’impôt. Vous n’aurez donc plus besoin d’attendre la production de votre déclaration de revenus.

L’avantage de l’intérêt composé. Votre argent commencera à fructifier à chaque versement. Informez-vous sur la magie des intérêts composés. Les effets des intérêts composés sur vos placements pourraient sans doute vous surprendre.

Et la bonne nouvelle dans tout ça? Il reste encore 12 mois pour cotiser à votre REER pour l’année financière 2016. Pour ma part, je profiterai de 2016 pour revoir mes stratégies avec ma planificatrice financière, et, croyez-moi, l’épargne périodique en fera partie. Je ne me ferai pas avoir une deuxième année de suite!

Je vous invite aussi à faire de même parce le temps des REER, c'est maintenant et en tout temps!

22 février 2016

Cinq bons outils pour planifier votre retraite

Depuis quelques semaines, je vous casse les oreilles avec l’importance d’épargner tôt pour la retraite. J’espère que l’idée fait son chemin. Il est maintenant temps de passer à l’étape suivante et de vous proposer des outils de planification financière. Voici donc 5 outils essentiels pour planifier votre retraite.

1. Le relevé de participation et le relevé de droits 
Ces relevés vous permettent de voir les cotisations que vous avez versées à un régime d'épargne-retraite et les sommes qui pourraient vous être payées une fois à la retraite. Qu’il s’agisse du Relevé de participation au Régime de rentes du Québec ou du relevé de votre fonds de pension, consultez-les.

2. Les outils de calcul 
Je vous propose trois outils qu’offre Retraite Québec. D’abord, si vous avez 45 ans et plus, je vous suggère SimulRetraite. Cet outil de simulation des revenus à la retraite vous permet d’obtenir un portrait assez juste de ce que sera votre situation financière à la retraite. Il évalue la somme que vous pourriez recevoir des régimes de retraite publics et privés et de votre épargne personnelle. Cet outil puise à même les données inscrites à votre dossier personnel au Régime de rentes du Québec. C’est pourquoi vous devez avoir en main ou créer votre compte clicSÉQUR, afin de pourvoir vous authentifier et accéder à tous nos services en ligne.

Trop long ou trop complexe pour vous SimulRetraite? Pas de problème! Utilisez son petit frère SimulR, ça ne vous prendra que 5 petites minutes. Cet autre outil de simulation des revenus à la retraite est plus simple et accessible à tous. Sans fournir un portrait aussi précis que SimulRetraite, il tient compte des régimes publics et privés ainsi que de l’épargne personnelle. Il vous permet de vérifier si votre planification financière tient la route. Aucun identifiant clicSÉQUR n’est exigé pour SimulR.

Vous participez à un régime de retraite du secteur public? L’outil de calcul « Estimation de la rente » vous permet d’obtenir une estimation du montant de la rente à laquelle vous aurez droit à la date où vous souhaitez quitter votre emploi.

3. Les calculateurs REER et RVER 
Vous voulez savoir si ça vaut vraiment la peine d’épargner tôt; connaître l’impact du taux d’intérêt sur vos sommes investies dans un régime enregistré d’épargne retraite (REER); voir l’avantage du régime volontaire d’épargne-retraite (RVER)? Il n’y a rien de mieux qu’un outil interactif pour nous faire comprendre! Vous trouverez des calculateurs un peu partout sur le Web, mais, pour les REER, je vous propose celui de Question Retraite et pour les RVER, notre outil maison.

4. Le Web 
Une fois que vous aurez terminé la lecture de ce billet, faites vos recherches sur le Web. Pour avoir de l’information de base sur la planification financière, Internet regorge d’articles, de vidéos, de blogues, etc. Il est toujours bon de varier vos sources d’information. Mais, assurez-vous que ces sources sont objectives. 

Voici quelques suggestions. Les sites de Question Retraite et flash RetraiteQuébec regroupent les expertises de plusieurs partenaires des secteurs public et privé. Le site de l’Autorité des marchés financiers (AMF) présente, en plus des renseignements sur la retraite, de l’information sur les placements, les assurances, etc. Il propose également un volet jeunesse très intéressant. Enfin, le site de l’Institut québécois de planification financière vous permet, entre autres, de trouver un planificateur financier dans votre région.

5. Le planificateur financier 
Non, vous ne pouvez pas le traîner dans une valise ou le consulter sur le Web, mais le planificateur financier est probablement la meilleure ressource pour vous aider à planifier votre retraite. C’est un professionnel qui établira, selon certaines hypothèses reliées à votre profil, les meilleures stratégies d’épargne personnalisée. Aucun outil Web ne remplace cela. Mais attention, assurez-vous que votre planificateur financier est une personne diplômée de l'Institut québécois de planification financière. Vérifiez également auprès de l'AMF si cette personne est autorisée à exercer cette fonction.

Vous connaissez d’autres outils géniaux? Partagez-les avec nous!

15 février 2016

Planifier sa retraite en se basant sur des rumeurs: danger!

Un des dangers quand on planifie sa retraite est de baser son raisonnement sur des rumeurs. C’est vrai dans à peu près n’importe quoi, mais quand il s’agit de notre sécurité financière, il vaut mieux partir sur de bonnes bases pour éviter les mauvaises surprises.

Mythe no 1 : Le Régime de rentes du Québec ne sera plus là quand je prendrai ma retraite. 

Je comprends pourquoi certains ont pu penser cela après le krach boursier de 2008, mais, laissez-moi vous rassurer, le Régime de rentes du Québec est là pour rester.

Le Régime de rentes du Québec est en bonne santé financière, selon la dernière évaluation actuarielle au 31 décembre 2012. Autre fait rassurant : au 31 décembre 2015, la réserve du Régime s’établissait à plus de 57 milliards de dollars.

Le fait de produire des évaluations actuarielles périodiques permet aux actuaires de Retraite Québec d’effectuer un suivi rigoureux de l’évolution financière du Régime et de tenir compte des changements démographique et économique. Les actuaires travaillent d’ailleurs à la production d’une nouvelle évaluation actuarielle du Régime qui devrait être disponible au cours de l’année 2016.

Une consultation publique est aussi prévue par la Loi sur le régime de rentes du Québec au moins tous les 6 ans; les mesures nécessaires pour assurer un financement sain du Régime sont abordées à cette occasion.

Depuis 50 ans, le Régime offre aux Québécois une protection financière de base à la retraite, au décès et en cas d’invalidité.

Mythe no 2 : Le régime enregistré d’épargne-retraite (REER) est le meilleur outil d’épargne pour ne pas payer d’impôt. 

J’ai l’impression qu’on oublie souvent le principe de base du REER. C’est relativement simple. Quand vous cotisez à un REER, votre revenu de travail est réduit de la somme investie. Comme votre revenu est diminué, l’impôt que vous avez à payer sur ce revenu est moindre.

De plus, les sommes investies dans un REER sont à l’abri de l’impôt pendant toute la période où les fonds demeurent dans le REER. Mais n’oubliez pas que vous devrez généralement payer de l’impôt lorsque vous retirerez cet argent de votre REER.

Je dis « généralement » parce qu’à la retraite notre revenu est souvent moins élevé que lorsqu’on travaillait. Toutefois, cela n’empêche aucunement que chaque somme retirée d’un REER soit imposable comme un revenu ordinaire. Donc, oui, le REER vous permet d’économiser de l’impôt MAINTENANT, mais pas indéfiniment.

Mythe no 3 : Si j’investissais moi-même l’argent versé dans mon fonds de pension et au Régime de rentes du Québec, j’aurais de meilleurs rendements. 

J’ai envie de vous dire quelque chose de bien plate : ceux qui ne participent pas à un régime de retraite collectif épargnent beaucoup moins. Certains diront que c’est parce qu’ils n’en ont pas les moyens, mais généralement la vérité est qu’il est très difficile de se créer une habitude d’épargne et qu’il est beaucoup trop facile de dépenser l’argent qu’on a dans nos poches.

Cotiser à un fonds de pension et au Régime de rentes du Québec nous oblige à une épargne systématique. Et étant donné que, dans la plupart des cas, l’employeur aussi y verse des cotisations, la somme épargnée augmente plus rapidement. De plus, ce type d’épargne (parce que, oui, les sommes accumulées dans le Régime, c’est de l’épargne) :
  • procure un rendement réel positif pour toutes les cohortes de cotisants; 
  • offre une protection contre le risque de longévité, c’est-à-dire le risque que vous surviviez à vos épargnes personnelles; 
  • offre une protection contre l’inflation, car la rente du Régime est indexée annuellement; 
  • a des frais de gestion préférentiels. 
Voilà donc 3 mythes déboulonnés, mais il y en a encore beaucoup d’autres. N’étant pas planificateur financier, je ne vous conseillerai pas sur vos stratégies d’épargne, mais je vous dirai ceci : informez-vous! Évitez-vous de mauvaises surprises. Lisez, posez des questions et rencontrez un spécialiste.

8 février 2016

Les 3 pièges à éviter quand on planifie sa retraite

La période des REER bat son plein et plusieurs d’entre nous profitent de cette période pour planifier financièrement notre retraite. On fait des calculs, on cotise à un REER et hop! l’affaire est réglée. Ah! Si c’était si simple…

Quand on planifie sa retraite, avouons-le, on est un peu paresseux. On y va avec des « à-peu-près » et des « ça devrait me donner… ». Des travers, on en a, mais voici 3 pièges à éviter quand on planifie sa retraite.
  1. Ne pas tenir compte de l’âge auquel on peut commencer à recevoir une prestation de retraite.
    Si je vous demandais à quel âge vous voulez prendre votre retraite, je suis prêt à parier que vous ne pensez pas aux sources de revenu disponibles à cet âge. Pourtant, c’est un renseignement crucial!

    La plupart des Québécois et Québécoises pensent prendre leur retraite entre 60 et 65 ans. Saviez-vous que, durant cette période, vous pouvez recevoir une rente du Régime de rentes du Québec (RRQ), mais que le reste de vos revenus doit provenir d’une rente d’un régime de retraite privé ainsi que de vos épargnes personnelles?

    C’est un pensez-y-bien! D’abord, parce que cette décision est irréversible. Ensuite, parce que lorsque vous commencez tôt à retirer des sommes des régimes de retraite, que ce soit du RRQ ou de votre régime privé, votre rente est généralement moins élevée. Pourtant, ces sommes, en plus des épargnes personnelles accumulées, doivent être suffisantes pour maintenir votre niveau de vie jusqu’à votre décès.
  2. Surestimer les sommes que l’on peut recevoir des régimes publics.
    Le Régime de rentes du Québec remplace environ 25 % des revenus sur lesquels vous aurez cotisé. Hum! j’en vois plusieurs faire le calcul mental suivant : je gagne 60 000 $, ça devrait me donner… 15 000 $. Eh bien, c’est FAUX!

    Pourquoi? Parce qu’il existe un maximum des revenus sur lesquels vous pouvez cotiser. En 2016, ce montant est de 54 900 $. Donc, la rente de retraite maximale à 65 ans est d’environ 13 000 $. De plus, il est peu probable que vous ayez cotisé toute votre vie au maximum des revenus. Enfin, comme la plupart des gens pensent prendre leur retraite AVANT 65 ans, la rente pourrait être réduite jusqu’à 36 % du montant prévu à 65 ans. Dans ce cas-ci, à 60 ans, la rente s’élèverait à moins de 8 400 $ .

    Qu’en est-il du programme fédéral de la Sécurité de la vieillesse? Le montant de base lorsque vous serez admissible à la pension de la Sécurité de la vieillesse est d’environ 6 800 $ par personne. Il existe aussi le supplément de revenu garanti, mais pour y avoir droit, votre revenu familial ne doit pas dépasser 42 000 $.
  3. Penser qu’on a la vie devant soi.
    On l’entend partout : épargner tôt c’est payant. Même si vous n’êtes plus capable de l’entendre, ça demeure vrai. Il est important d’accumuler des sommes en vue de la retraite le plus tôt possible, et ce, pour 2 raisons.

    D’abord, plus on épargne tôt, plus on accumule capital et intérêts. Ensuite, et cela on l’oublie souvent, la vie peut nous réserver de mauvaises surprises. Pensez-y. Il est bon d’avoir de l’épargne-retraite si vous avez à vous retirer du travail plus tôt que prévu parce que votre santé ne vous permet plus de travailler. Commencer tôt à épargner permet aussi de compenser les années où il vous est impossible de le faire (en cas de perte d’emploi par exemple).  

Tant qu’à faire l’exercice de planification, faisons-le correctement! Utilisez notre outil SimulR pour vous aider. Il vous permettra, de façon simple et rapide, de simuler vos revenus à la retraite. Et, pensez bien aux pièges précédemment mentionnés quand vous ferez vos calculs

1 février 2016

Cinq bonnes raisons d’épargner tôt en vue de la retraite

J’ai décidé de vous rappeler encore une fois combien il est important de commencer tôt à épargner en vue de la retraite. Pourquoi? Parce que c’est payant! Je le fais aussi pour mes nouveaux lecteurs et lectrices et les personnes qui… n’auraient pas encore compris.

Pour tous les sceptiques de ce monde, voici 5 bonnes raisons d’épargner tôt en vue de la retraite.
  1. L’effort est moins grand
    Quand on commence tôt à épargner pour la retraite, on n’a pas à mettre beaucoup d’argent de côté chaque mois. C’est la magie de l’intérêt. Un exemple? Vous épargnez 100 $ par mois dans un REER avec un taux de rendement de 3 % à compter de l’âge de 25 ans. À 60 ans, vous aurez accumulé 3 fois plus d’argent que si vous aviez commencé à 45 ans. Pour accumuler la même somme, mais en épargnant à compter de 45 ans, vous auriez à mettre de côté 325 $ chaque mois.
     
  2. Vous pouvez utiliser votre épargne-retraite comme levier financier
    Les puristes n’aimeront pas ce que je vais dire. Mais, je vous le dis quand même. L’argent que vous épargnez en vue de la retraite vous appartient et vous pouvez l’utiliser (j’ai envie d’ajouter ici le mot « intelligemment »).

    En effet, si vous avez investi dans un REER par exemple, vous pouvez vous en servir pour acheter une première maison (Régime d’accès à la propriété) ou encore pour retourner aux études (Régime d'encouragement à l'éducation permanente). Il n’y a aucun mal à utiliser vos économies en vous prévalant de ces programmes pourvu que vous remboursiez les sommes utilisées. Évidemment, plus vous commencez tôt à épargner, plus la somme que vous pourrez « rapper » ou utiliser pour vos études sera élevée.
     
  3. Choisir de se retirer progressivement du travail.
    Quand on commence jeune à épargner, on peut se donner des options afin de se retirer progressivement du marché du travail pour diverses raisons. Ainsi les sommes accumulées génèrent une marge de manœuvre rassurante.
     
  4. Les gens qui épargnent sont moins endettés.
    Je sais que ça semble évident, mais pensez-y un peu. Une personne qui prend l’habitude d’épargner dès son jeune âge surveille davantage son budget et s’occupe de ses finances. Sans être radin, avec cette habitude, on comprend vite la valeur de l’argent et on y réfléchit deux fois avant de faire des dépenses inutiles.
     
  5. Épargner, c’est gratifiant!
    Je vous mets au défi de me dire que vous n’êtes pas content de voir votre compte REER augmenter d’année en année. Non, vous n’aurez peut-être pas accumulé une grosse fortune, mais c’est l’argent que vous avez gagné en travaillant fort. Et si vous n’êtes pas d’accord avec mon commentaire, pensez-y deux secondes. Pendant que votre bidule informatique perd de la valeur et est presque désuet au bout de 5 ans, votre épargne, elle, augmente, prend de la valeur et vous offrira le plus beau cadeau possible : une retraite confortable. 
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